Dans son film Ouvrir la Voix et son article Décolonisons les Arts, Amandine Gay décrit la nature complexe et dommageable des préjugés auxquels les femmes afro-américaines et les autres groupes minoritaires du monde font face.
Ce qui m’a vraiment frappé, c’est la nature particulière de la discrimination à l’égard des femmes afro-américaines et comment la géographie peut affecter l’état d’esprit d’une personne. Par exemple, les problèmes d’une femme afro-américaine sont différents en France de ceux d’autres pays. En fait, c’est tout simplement le fait d’être différent, ou de ne pas faire partie de la majorité ethnique, qui pose ces problèmes. Cela se manifeste de nombreuses manières, comme le rappel constant de votre appartenance ethnique et donc de votre différence. La plupart des gens grandissent dans des endroits ethniquement similaires et c’est ce qui les incite à différencier les minorités. Cette ignorance alimente les préjugés et rend impossible la compréhension de la lutte des petites communautés, en particulier des femmes afro-américaines.
Je pense qu’il est extrêmement important que les gens regardent Ouvrir La Voix. Il est facile de ne pas penser à la lutte des autres, mais cela ne veut pas dire que nous ne devrions pas. Je pense que ce point est mis en évidence par l’utilisation de différentes perspectives féminines. Cela met l’accent sur la nature de la discrimination: en quoi elle est à la fois spécifique à la personne ou au groupe, mais ressentie par beaucoup.