Retour à Alger est une “bande dessinée” de Jacques Ferrandez et Rachid Mimouni qui entraîne le lecteur dans une visite guidée, à la fois géographiquement et à travers le labyrinthe de rues et de ruelles sinueuses, et culturellement, à travers l’histoire mouvementée de la ville et de ses habitants.
Tout au long de cette bande dessinée, les auteurs insistent sur le fait qu’Alger est tout aussi vivant que ses habitants. C’est l’histoire de la ville et de ses habitants qui permet à Alger de mener une vie propre. À l’origine, je pensais qu’Alger serait personnifiée en tant que mère et la population en tant qu’enfant. Mais Alger est considérée comme une fille et non comme une femme, ce qui me semble que les auteurs disent qu’elle est encore jeune et que son histoire est loin d’être terminée.
Ce que j’ai trouvé très intéressant, c’est que les écoliers n’avaient jamais vu ni visité les monuments éparpillés dans toute la ville. Au lieu de voir les monuments en personne, ils en prennent connaissance dans des livres. Pour moi, c’est la façon dont les auteurs illustrent la différence entre les générations plus âgées et les plus jeunes. Alors que les adultes d’Alger sont dans la rue, travaillent et découvrent «l’art de vivre» de la Casbah, les enfants ne sont tout simplement pas au courant, ou ne se soucient simplement pas de, de ce phare culturel. Ils habitent la ville mais ne l’ont jamais vraiment vue. C’est peut-être ainsi que les auteurs préviennent les générations futures de ne pas oublier d’où elles viennent.
Je pense que les images donnent vraiment au lecteur un niveau de compréhension plus profond, lui permettant de relier ce qu’il voit aux idées présentées dans le texte. Je recommande ce livre à ceux qui veulent creuser plus loin que la surface car il offre une perspective multidimensionnelle unique sur ce que signifie vivre à Alger et faire partie de ce centre culturel véritablement singulier.
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